Les ami.e.s du Collectif Escargo m’ont offert de cacher quelques petits textes poétiques sous leurs palmiers cet été, dans leur projet L’envolée! Joie, c’est certain. C’était dans le coin de la promenade Masson, près de l’église Saint-Esprit-de-Rosemont. Les poèmes ont été gravés dans le bois des bancs. Une nouvelle occasion d’inscrire l’écriture à même l’espace public. De fait, l’écriture est partout dans l’espace public, mais elle prend plus souvent qu’autrement la forme de publicité plutôt que la forme de poème. À nous de nous réapproprier tous les murs, ces canevas qui n’attendent qu’à être transformés en support pour la parole poétique… ou politique… ou les deux!

« Situés dans un secteur patrimonial, les nouveaux aménagements de style art déco sont inspirés des composantes architecturales de l’église Saint-Esprit-de-Rosemont, notamment ses formes et ses ornements. La plume d’oiseau, que l’on retrouve dans l’envolée de colibris peinte au sol, et la feuille de palmier, qui a stimulé l’idée de parasol végétal, rappellent subtilement le motif en éventail présent sur sa façade. La symétrie et la géométrie, visibles dans le motif composant les traverses piétonnes, et la palette de couleurs pastel, reprise dans le marquage et le mobilier, caractérisent bien ce courant artistique. »
Ville de Montréal
Partenaires de réalisation
Concept d’aménagement : Collectif Escargo
Réalisation des aménagements : EN TEMPS ET LIEU
Marquage au sol : Indik
Verdissement : Au fil des saisons, paysagiste
Éventail déguisé en oiseau
- volée de marches
vitraux et plis d’éventails art déco
RASSEMBLER le patrimoine vivant
devant le parvis 2.0
- fréquence 60 battements d’ailes par seconde
suivre les colibris aux costumes irisés côté jardin
vers plantes à plumes et à aigrettes
RALENTIR
- chorégraphies tropicales
RIRES multicolores de nos conversations indiscrètes
biocorridor aux cocotiers spectraux
un herbier comme album photos
- les oiseaux disparaitront sous nos pas
toutes traces superposées
jusqu’à l’effacement
ou le RETOUR soupçonné
Au moment de sa disparition, le colibri portait un costume
aux motifs d’éventails de granit et de feuilles de palmiers à paillettes. Les
témoins de sa migration saisonnière sont l’église Saint-Esprit-de-Rosemont et
les flâneurs de la place publique éphémère sur Masson.